La
plupart des analyses et commentaires, sur les récents
soubresauts des places financières, mettent surtout l’accent
sur les crises asiatiques et russes.
On oublie cependant l'extraordinaire développement des marchés
de couverture (MONEP ou MATIF), qui, créés pour se prémunir
de certains risques, se sont peu à peu dévoyés pour devenir
quelques fois de purs produits de spéculation.
La mode des produits dérivés, indexés sur des paniers de
titres ou indices divers, entraîne des opérations de
couverture extrêmement sophistiquées. Une grande banque
parisienne, emploie, par exemple, plusieurs centaines de
personnes, dont des agrégés de mathématiques, pour monter ce
type d'émission.
Une simple erreur dans ces montages peut se révéler
catastrophique, par déclenchement brutal de levées d'options
entraînant des répercussions violentes sur le marché boursier
classique.
Et si tous ces beaux empilages, fierté de certains financiers,
échappaient à tout contrôle. |